AIM Canada – Jusqu’à quand les travailleuses/travailleurs canadiens et américains seront-ils des pions dans la guerre commerciale de Trump?

Pour résumer, voici les faits clés sur cette courte période : Le 1er février, Trump impose des droits de douanes de 25 % sur les importations canadiennes, provoquant le chaos dans de nombreuses industries. Puis, seulement deux jours plus tard, le 3 février, il décide de suspendre ces tarifs pendant 30 jours. De quel jeu s’agit-il ? Examinons cela de plus près.

Trois jours seulement après avoir menacé de déclencher une guerre commerciale, le président américain Donald Trump a accepté de suspendre les tarifs sur les importations canadiennes pendant au moins 30 jours, comme l’a annoncé plus tôt le Premier ministre Justin Trudeau sur son compte X. Bien que cette pause temporaire puisse offrir un soulagement momentané, la question demeure : “Combien de temps les travailleuses et travailleurs des deux côtés de la frontière vont-ils continuer à souffrir en tant que pions dans ces jeux politiques ?” s’interroge David Chartrand, vice-président général du syndicat de l’IAM au Canada.

La réalité est que pour de nombreuses familles, les conséquences des perturbations commerciales ne sont pas juste théoriques. Elles sont profondément personnelles. Les travailleuses et travailleurs des États-Unis et du Canada, dont beaucoup ont déjà du mal à joindre les deux bouts, font face à l’incertitude et à l’anxiété chaque fois que des tarifs sont menaçants ou imposés. Ces décisions, prises par des politiciens lors de négociations sur des questions telles que le trafic de fentanyl et la sécurité des frontières, peuvent entraîner des pertes d’emplois, une hausse des coûts des biens et une instabilité économique. Et ce sont ces travailleurs et travailleuses, les piliers des industries des deux nations, qui en paient le prix.

Bien que la pause de 30 jours puisse sembler une victoire, il s’agit en réalité d’une solution temporaire qui fait peu pour résoudre la pression continue que subissent les familles. Ces travailleurs et travailleuses sont devenus des pions dans un jeu politique plus vaste, coincés entre des dirigeants qui concluent des accords sans se soucier des coûts humains. Ils n’ont pas demandé cette instabilité. Ils n’ont pas signé pour voir leurs moyens de subsistance menacés dans le cadre de négociations.

Combien de temps les travailleurs, travailleuses et leurs familles peuvent-ils supporter cette incertitude ? Chaque fois que Trump menace des tarifs, ce sont les personnes qui dépendent du commerce transfrontalier pour leur emploi qui se retrouvent dans l’incertitude. Cette pause temporaire peut offrir une pause pour l’instant, mais ce dont les travailleurs et travailleuses ont vraiment besoin, c’est d’une stabilité à long terme et d’une assurance qu’ils ne continueront pas à être utilisés comme pions dans un jeu qui ne tient pas compte de leurs luttes quotidiennes.

Alors que ce jeu politique et économique se poursuit, il est essentiel de se poser la question : Quand allons-nous arrêter d’utiliser les travailleurs et travailleuses comme pions ? Ils méritent plus qu’une solution rapide. Ils méritent la sécurité et un avenir qui ne soit pas à la merci des tensions commerciales.

Il est temps de réclamer davantage de stabilité pour ceux qui dépendent du commerce pour subsister.

IAM Canada – How long will Canadian & American workers be pawns in Trump’s trade war?

To cut it short, the brief timeline includes these key facts: On February 1, Trump imposes a 25% tariff on Canadian imports, sparking chaos across industries. Then, just two days later, on February 3, he decides to pause the tariffs for 30 days. What’s this game? Let’s dive deeper.

Just three days after threatening to start a trade war, U.S. President Donald Trump agreed to pause tariffs on Canadian imports for at least 30 days, as Prime Minister Justin Trudeau announced earlier on his X account. While this temporary delay may offer a brief delay, it begs the question: “How long will workers on both sides of the border continue to suffer as pawns in these political games” asks David Chartrand, IAM Union Canada, General Vice-President.

The reality is, for many families, the consequences of trade disruptions are not just theoretical. They are deeply personal. Workers in both the U.S. and Canada, many of whom are already struggling to make ends meet, face uncertainty and anxiety every time tariffs are threatened or imposed. These decisions, made by politicians in negotiations over issues like fentanyl smuggling and border security, can lead to job losses, higher costs of goods, and economic instability. And it’s these workers, the backbone of industries across both nations, who pay the price.

While the 30-day pause might seem like a win, it is ultimately a temporary solution that does little to address the ongoing strain that families face. These workers have become pawns in a larger political game, caught between leaders making deals with little regard for the human cost. They didn’t ask for this instability. They didn’t sign up to have their livelihoods threatened as part of negotiations.

How long can workers and their families endure this uncertainty? Every time Trump threatens tariffs, it is the people who rely on cross-border trade for their jobs that are left in uncertainty. This temporary pause may offer a break for now, but what workers really need is long-term stability and assurance that they won’t continue to be treated as leverage in a game that doesn’t consider their daily struggles.

As this political and economical game plays out, it is essential that we ask: When will we stop using workers as bargaining chips? They deserve more than a quick fix. They deserve security and a future that isn’t at the mercy of trade tensions.

It’s time we demand more stability for those who depend on the trade that fuels their livelihoods.

AIM – Bien que la pause des tarifs soit en place, les travailleuses et travailleurs américains et canadiens devraient avoir leur place à la table

Brian Bryant, Président international du syndicat de l’IAM, qui compte 600,000 membres, et David Chartrand, vice-président général du syndicat de l’IAM au Canada, ont publié la déclaration suivante suite à la suspension des tarifs proposés entre les États-Unis et le Canada.

« En tant que plus grand syndicat du secteur aérospatial et de la défense aux États-Unis et au Canada, l’IAM est soulagé que les tarifs destructeurs entre nos deux pays alliés soient suspendus. Un nouveau chemin à suivre – un chemin qui ne met pas les travailleuses/travailleurs américains et canadiens dans un cycle inutile d’inquiétudes concernant la perte d’emplois due aux menaces tarifaires entre alliés – est possible. Ce moment offre une occasion parfaite pour que les travailleuses, travailleurs et les syndicats des deux pays fassent partie de la solution à l’avenir.«

« Depuis des décennies, nous avons vu des millions d’emplois bien rémunérés et hautement qualifiés aux États-Unis et au Canada être délocalisés vers des pays où les droits des travailleuses et travailleurs sont inexistants ou presque. Grâce à de mauvais accords commerciaux, des dizaines de milliers d’emplois de qualité de l’IAM dans les secteurs aérospatial et de la défense sont devenus des emplois mal rémunérés au Mexique, tandis que la Chine a utilisé des compensations technologiques forcées pour créer sa propre industrie aérospatiale. Ce modèle de course vers le bas est répliqué par d’autres mauvais acteurs à travers le monde – et cela nuit à tous les travailleurs, travailleuses ainsi qu’à notre sécurité nationale partagée.

« Nous avons une occasion, ici et maintenant, de rassembler tous les acteurs concernés – gouvernement, entreprises et travailleurs/travailleuses – pour élaborer une véritable stratégie globale pour protéger et développer l’industrie manufacturière essentielle ici aux États-Unis et au Canada. Les travailleurs et travailleuses des deux côtés de la frontière méritent de diriger les discussions politiques concernant leurs moyens de subsistance, et non d’être des pions dans une discussion politique plus large.«

Le syndicat de l’IAM est l’un des plus grands et des plus diversifiés syndicats industriels d’Amérique du Nord, représentant environ 600 000 membres actifs et retraités dans les secteurs aérospatial, défense, aviation, chemin de fer, transport, santé, automobile et autres industries aux États-Unis et au Canada.

IAM Union: While Tariffs Pause, U.S. and Canadian Workers Should Have Seat at Table

Brian Bryant, International President of the 600,000-member IAM Union, and David Chartrand, IAM Canadian General Vice President, issued the following statement following a pause of proposed U.S.-Canadian tariffs.

“As the largest aerospace and defense labor union in the United States and Canada, the IAM Union is relieved that destructive tariffs between our two allied countries are being paused. A new path forward—one that doesn’t put U.S. and Canadian workers in a needless cycle of worrying about job loss due to tariff threats between allies—is possible. This moment offers the perfect opportunity for workers and unions from both countries to be a part of the solution moving forward.

“For decades, we have seen millions of good-paying, high-skilled U.S. and Canadian jobs outsourced to countries with little to no labor rights. Thanks to bad trade deals, tens of thousands of good IAM Union aerospace and defense jobs have become low-wage jobs in Mexico, while China has used forced technology offsets to create its own aerospace industry. This race-to-the-bottom model is being replicated by other bad actors across the globe – and it’s hurting all workers, as well as our shared national security.

“We have a chance right now to pull all stakeholders – government, business and labor – together to forge a real, comprehensive strategy to protect and grow critical manufacturing here in the United States and Canada. Workers on the both sides of the border deserve to drive policy conversations about their livelihoods, not be pawns in a larger political discussion.”

The International Association of Machinists and Aerospace Workers (IAM) is one of North America’s largest and most diverse industrial trade unions, representing approximately 600,000 active and retired members in the aerospace, defense, airlines, railroad, transit, healthcare, automotive, and other industries across the United States and Canada.

AIM Canada – Ne touchez pas aux Canadiens!

Les Canadiens vont souffrir d’un terrorisme économique…

Les droits de douanes de 25 % sur tous les produits canadiens exportés vers les États-Unis par le président Trump n’est pas seulement un revers économique, c’est une attaque en règle contre les travailleuses, travailleurs, les industries et les familles canadiennes.

Cette mesure protectionniste menace des emplois, perturbe les économies et compromet la qualité de vie des Canadiens et des Américains. C’est une politique qui ne peut pas être ignorée, et il est plus que jamais crucial que nous nous unissions pour contrer ces mesures injustes. Il est maintenant plus important que jamais que nous nous rassemblions pour faire face aux politiques dévastatrices d’un tyran de cour de d’école.

Les droits de douanes imposés par Trump nuisent à chaque secteur de notre économie, et les répercussions seront ressenties des deux côtés de la frontière. Ces droits de douane ne bénéficient qu’à Trump et à ses alliés milliardaires, tandis que ce sont les travailleuses, travailleurs et les consommateurs des deux pays qui en subiront les conséquences, c’est du terrorisme économique », a déclaré David Chartrand, vice-président général du syndicat de l’IAM au Canada

Le Canada est un fournisseur essentiel pour le marché américain, représentant :

  • 35 % du bois consommé aux États-Unis
  • 50 % de l’aluminium
  • 60 % du pétrole brut
  • 15 % des produits alimentaires
  • Plus de la moitié (57,38 %) des exportations de l’industrie de l’aviation commerciale et militaire

Ce niveau d’interdépendance économique signifie que toute taxe ou barrière commerciale aura des conséquences graves pour les industries des deux nations. L’impact ne se fera pas seulement sentir au Canada, il touchera également les travailleuses, travailleurs et consommateurs aux États-Unis.

Cette relation commerciale représente bien plus que des liens économiques ; c’est un lien entre deux pays basé sur la coopération, des intérêts communs et un soutien mutuel. Les droits de douanes imposés , cependant, créent des barrières artificielles qui divisent les travailleuses, travailleurs, les communautés et les industries.

Cela va à l’encontre de l’esprit d’unité qui a défini les relations entre les États-Unis et le Canada depuis plus d’un siècle. Ces tarifs représentent une forme de terrorisme économique, augmentant les inégalités et approfondissant les divisions.

Il est temps pour le Canada de passer à l’action et de se défendre contre ces tactiques d’intimidation. “Nous devons travailler ensemble pour renforcer notre économie grâce à des politiques audacieuses, des politiques qui protègent les travailleuses et travailleurs canadiens, favorisent les achats locaux et veillent à ce que nous ne soyons pas victimes du protectionnisme. Notre objectif doit être de bâtir une économie plus résiliente, autosuffisante et centrée sur le bien-être de nos citoyens”, a ajouté Chartrand

Le chemin à suivre est clair : nous devons nous unir au-delà des lignes politiques, économiques et syndicales pour relever ce défi. Le moment est venu de mettre de côté nos différences et de former une alliance pour protéger notre économie, nos emplois et notre mode de vie contre un tyran comme Donald Trump, qui cherche à diviser pour mieux régner.

La seule voie à suivre est l’unité.

Ensemble, nous sommes plus forts. Et ensemble, nous pouvons défendre l’avenir du Canada.

Le syndicat de l’IAM représente plus de 50 000 travailleurs et travailleuses au Canada et 600 000 en Amérique du Nord depuis 1890. L’IAM se distingue fièrement en tant que syndicat de premier plan, défendant les droits des travailleurs et des travailleuses, des salaires équitables et de meilleures conditions de travail dans divers secteurs. Avec une histoire de plus de 130 ans, l’IAM continue de lutter pour la dignité et le bien-être de ses membres, en s’assurant que leurs voix soient entendues et leurs droits protégés.